Les placements de trésorerie
Un peu en marge de l’étude des écritures comptables sur les titres, et pour compléter la définition des VMP, cet article présente les différentes sortes de SICAV et FCP qui permettent de rémunérer la trésorerie d’une entreprise ou d’une société (société civile immobilière notamment).
Évidemment, l’entreprise qui possède des liquidités peut les conserver sur son compte bancaire et en tirer avantage le jour où il faut demander à son banquier une petite remise sur des frais bancaires exagérés.
Mais le placement de sa trésorerie est toujours une meilleure solution. Voyons les différentes sortes de SICAV et FCP disponibles pour placer sa trésorerie.
Définition des SICAV et FCP
Les SICAV et FCP sont des sociétés financières gérées par des professionnels. Les statuts de cette société indiquent des objectifs de gestion clairement spécifiés, ainsi le gérant est-il tenu de respecter des engagements précis sur les produits financiers susceptibles d’être achetés et vendus au nom de la société. Le respect de ces règles de gestion est contrôlé très régulièrement.
Or il est possible à un particulier ou une entreprise d’acquérir des parts de ces sociétés. Ces titres sont négociables sur le marché. Les Sicav sont cotées chaque jour. La cotation des FCP est en général hebdomadaire, aussi un délai de quelques jours est-il parfois nécessaire entre l’ordre de vente de ces titres et le crédit sur son compte bancaire du montant de la vente.
Les placements les plus courants s’effectuent sous forme de Sicav monétaires à court terme, qui peuvent être classées en trois catégories.
Classification des SICAV
Les Sicav permettent toutes des placements à très court terme, sur quelques jours éventuellement. Des frais d’entrée peuvent être perçus sur certaines Sicav.
Sicav monétaires
Destinées à des placements à très court terme, elles ne comportent aucun risque sur le capital investi. En effet, ces Sicav investissent leurs fonds sur des titres de trésorerie dont la valeur est elle-même garantie par leurs émetteurs : l’Etat, via des bons du trésor, les grandes entreprises, par des billets de trésorerie, les banques et leurs certificats de dépôt...
En conséquence, la rémunération de ces Sicav monétaires est approximativement celle obtenue sur le marché monétaire, le loyer de l’argent. Ce taux varie notamment en fonction des décisions de la BCE (Banque Centrale Européenne).
Sicav sensibles
Ces Sicav sont investies sur le marché obligataire. Leur portefeuille de titres est réparti entre :
– obligations à taux fixe, qui garantissent un certain rendement, mais dont la valeur varie en fonction de l’offre et de la demande,
– obligations à taux variable, qui s’adaptent au marché via leur rendement.
La rentabilité d’une telle Sicav a pour but d’être supérieure à celle du marché monétaire, mais le risque encouru par l’investisseur sur le capital investi n’est plus nul.
Sicav régulières
Ces Sicav réalisent également des opérations sur le marché obligataire, mais en couvrant leur position, par des options notamment (la Sicav gagne sur l’option si elle perd sur l’obligation acquise, et perd l’option si elle gagne sur l’obligation). Ainsi, ces Sicav annulent le risque de perte sur le capital investi. En revanche, le coût de ces garanties financières limite évidemment la performance de la Sicav.
Le rendement d’une Sicav régulière est donc généralement plus faible que celui d’une Sicav sensible. En revanche, elles permettent d’éviter les fluctuations du marché et donc de pouvoir revendre sa Sicav à tout moment sans crainte de perte (contrairement aux Sicav sensibles).
Comment obtenir la rémunération de sa trésorerie ? Un entrepreneur, ou le gérant d’une SCI, doit choisir entre les différentes catégories de SICAV et FCP pour placer sa trésorerie disponible.
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