Comptabilisation PCA

Les produits constatés d’avance ont déjà fait l’objet d’une fiche de cours. Ici, la notion de PCA est illustrée à partir des comptes d’une société relevant des BIC. Comment repérer les PCA, et quelle différence entre ces factures émises avant même la prestation correspondante et une facture d’acompte ?

Les PCA sont les produits constatés d’avance (voir notre cours de comptabilité sur ce thème).

Il s’agit ici de présenter un exemple de recherche de PCA à la clôture d’un exercice dans la comptabilité d’une petite entreprise.

Définition des PCA

Les PCA sont des produits, enregistrés au journal durant un exercice, dans un compte de produit de la classe 7 par conséquent, mais qui concernent pourtant l’exercice suivant. Ainsi, ces produits ont été comptabilisés en avance. Les factures correspondantes ont été émises avant la réalisation de la prestation.

Dans la pratique, les PCA sont extrêmement rares dans les petites entreprises. En effet, un produit constaté d’avance suppose que l’entreprise a la possibilité de facturer ses clients avant même la livraison des produits vendus ou de la prestation commandée, cas particulièrement étonnant lorsque l’on sait que l’une des difficultés pour un entrepreneur est justement d’obtenir le règlement de ses clients suite à ses prestations.

PCA dans le journal de VENTES

Les factures susceptibles de constituer un produit constaté d’avance sont :
 des factures de vente,
 comptabilisées dans le journal de vente durant l’exercice mais relatives à l’exercice suivant.

Les libellés devraient permettre d’identifier de telles factures de PCA. Dans la pratique, les cas de PCA étant relativement rares, le comptable sait parfaitement identifier ces factures.

PCA au journal
Recherche de PCA dans le journal comptable.

Dans notre exemple, il n’existe pas de PCA mais plutôt, à l’inverse, des FAE : factures à établir. Les FAE correspondent au cas inverse des PCA, puisqu’il s’agit de prestations qui ont été réalisées durant l’exercice clôturé, mais n’ont pas été facturées (le client a bénéficié de la prestation mais n’a toujours pas été facturé, ce qui correspond davantage à l’activité normale d’une petite entreprise...).

PCA dans la pratique

PCA et activité

Les PCA sont plutôt rares dans la pratique puisqu’il est toujours difficile, pour une petite entreprise, de facturer des services en avance. Les PCA correspondraient à des cas particuliers où une entreprise vend, souvent en même temps qu’un service ou produit principal, des prestations de maintenance facturées pour plusieurs mois et à l’avance.

Concernant les entreprises commerciales, il est rare également de facturer une livraison de marchandises avant que celle-ci a réellement eu lieu. Bien au contraire, la facture est souvent émise après la livraison, ce qui peut éventuellement engendrer des FAE.

Dans certaines activités en revanche, les PCA ont un poids considérable dans les états financiers des entreprises du secteur. Considérons pour exemple le marché de l’assurance. Tout client règle son assurance annuelle au début de la période concernée. Lorsque l’on assure une voiture, sa maison... on n’attend pas la fin de la période pour payer son assureur. Bien au contraire, ce dernier exige notre règlement en début de période pour activer notre assurance. Aussi, pour l’assureur, chaque facture client correspond à un produit constaté d’avance.

PCA et acompte

Attention à ne pas confondre PCA et avance ou acompte. En effet, dans le cas d’une facture d’avance ou d’acompte, l’entreprise ne demande à son client qu’un règlement partiel de sa prestation, avant d’entreprendre celle-ci. Cette pratique courante permet à l’entreprise de services de s’assurer d’une entrée de trésorerie :
 couvrant une partie des frais qu’elle va engager pour réaliser la prestation commandée,
 et constituant une certaine garantie commerciale, indirectement une assurance contre les impayés à 100%, ce qui est courant en cas de liquidation judiciaire du client.

A l’inverse, un produit constaté d’avance correspond à une facturation à 100% d’une prestation qui n’a pas encore été effectuée réellement à une date de clôture.

On comprend mieux pourquoi les avances et acomptes (a&a) sont relativement courants alors que les PCA sont rares. En effet, pour une petite entreprise, trouver le client qui sera disposé à payer avant de voir ce qu’il a acheté relève du miracle...

Si les PCA sont relativement rares dans la pratique, ils permettent de mieux comprendre :
 une opération relativement semblable : l’écriture d’avance et d’acompte,
 une opération opposée et plus courante : l’écriture de clôture de facture à établir.

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.